Suscribirse

Diagnostic de cancer du poumon à un stade avancé : déterminants socioéconomiques et accès aux soins primaires et secondaires (étude Territoire) - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.020 
P.-J. Souquet 1, I. Durand-Zaleski 2, C. Chouaid 3, D. Debieuvre 4, A. Scherpereel 5, J. Fernandes 6, V. Westeel 7, C. Blein 8, S. Leblanc 8, A.-F. Gaudin 9, H. Lemasson 9, N. Ozan 9, F.-E. Cotte 9, , P. Chauvin 10
1 Hospices civils de Lyon, Lyon, France 
2 URCEco Île-de-France, Inserm U1123, AP–HP Hôtel-Dieu, Paris, France 
3 Centre hospitalier intercommunal Créteil, Créteil, France 
4 Hôpital général Emile-Muller, Mulhouse, France 
5 Hôpital Albert-Calmette, Lille, France 
6 Groupe OC santé, Montpellier, France 
7 Hôpital Jean-Minjoz, Besançon, France 
8 HEVA, Lyon, France 
9 Bristol-Myers Squibb, Rueil-Malmaison, France 
10 Sorbonne universités, UPMC université Paris 06, Inserm, institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (IPLESP UMRS 1136), Paris, France 

Auteur correspondant.

Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
Artículo gratuito.

Conéctese para beneficiarse!

Resumen

Introduction

Des disparités socioéconomiques dans la survie des patients atteints de cancer du poumon ont été identifiées dans de nombreux pays, dont la France. Le but était d’examiner les déterminants du diagnostic tardif de cancer du poumon, c’est à dire à un stade avancé.

Méthodes

Tous les patients avec un premier diagnostic de cancer du poumon en 2011 dans les bases de données hospitalières nationales (PMSI) ont été inclus. Les données concernant le sexe, l’âge, la présence de métastases au moment du diagnostic et des comorbidités chroniques (HTA, diabète, insuffisance rénale et autres maladies pulmonaires chroniques) ont été collectées. Le code géographique de résidence des patients a permis de les classer selon des zones de densité urbaine, de défaveur sociale, de densité de pneumologues et d’accès à un médecin généraliste.

Résultats

Nous avons identifié 41 015 patients incidents. L’âge moyen au diagnostic était de 66,4ans et 72 % des patients étaient des hommes. Plus de la moitié des patients étaient métastatiques au moment du diagnostic (53 %). Ce taux était significativement plus élevé dans les hôpitaux publics que privés (56,1 % vs. 42,9 %, p<0,0001) et dans les CHG vs. CHU (60,2 % vs. 49,6 % ; p<0,0001). L’analyse multivariée a révélé que la présence de métastases au moment du diagnostic étaient significativement associés à un âge55ans (OR :1,22 [1,16–1,29] ; p<0,0001), une densité faible de pneumologues (<5 vs.5/100 000 habitants ; 1,13 [1,04–1,23] ; p=0,004), la ruralité (1,07 [1,02–1,13] ; p=0,004) et la défaveur sociale (1,06 [1,01–1,11] ; p=0,01). Sur les 8413 patients (21 %) admis par les urgences au moment du diagnostic, 68,1 % présentaient des métastases. L’analyse multivariée a montré que le taux d’admission par les urgences au moment du diagnostic était significativement plus élevé chez les patients des zones défavorisées (1,44 [1,37–1,52] ; p<0,0001), rurales (1,25 [1,19–1,32] ; p<0,0001), avec un accès faible à des médecins pneumologues ou généralistes (1,24 [1,17–1,30] ; p<0,0001 et 1,15 [1,08–1,23] ; p<0,0001, respectivement). Le sexe et la présence de comorbidités étaient également des déterminants significatifs de la présence de métastases et de l’admission par les urgences au moment du diagnostic.

Conclusion

Le diagnostic de cancer à un stade avancé est significativement lié à des indicateurs socioéconomiques et d’accès aux soins, notamment à la densité de médecins pneumologues. L’organisation de filières de soins au niveau territoriale devrait permettre de réduire ces inégalités de santé.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Esquema


© 2016  Publicado por Elsevier Masson SAS.
Imprimir
Exportación

    Exportación citas

  • Fichero

  • Contenido

Vol 34 - N° S

P. A8-A9 - janvier 2017 Regresar al número
Artículo precedente Artículo precedente
  • Impact pronostique du choix de la première ligne thérapeutique et de la connaissance des résultats des biomarqueurs chez les malades atteints de cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) étendus en France : résultats de l’étude IFCT PREDICT.amm
  • J. Cadranel, E. Quoix, M. Duruisseaux, S. Friard, M. Wislez, C. Daniel, E. Fabre, A. Madroszyk, V. Westeel, P. Merle, H. Léna, E. Dansin, J. Mazieres, A. Scherpereel, S. Hiret, C. Kaderbhai, P.-J. Souquet, P. Missy, A. Langlais, F. Morin, G. Zalcman, D. Moro-Sibilot, F. Barlesi
| Artículo siguiente Artículo siguiente
  • Efficacité du bévacizumab associé à un doublet de chimiothérapie à base de sels de platine en première ligne de traitement des cancers du poumon ALK-réarrangés : analyse des données de l’étude IFCT-1302 CLINALK
  • M. Duruisseaux, B. Besse, J. Cadranel, M. Pérol, B. Mennecier, L. Bigay-Game, R. Descourt, E. Dansin, C. Audigier-Valette, L. Moreau, J. Hureaux, R. Veillon, J. Otto, A. Madroszyk-Flandin, A. Cortot, F. Guichard, P. Boudou-Rouquette, A. Langlais, P. Missy, F. Morin, D. Moro-Sibilot